vendredi 12 octobre 2012

de la Turquie à l'Albanie

Nous quittons Kilyos, la mer Noire, Istanbul et la Turquie dimanche matin. La route est plus tranquille.

Passage de frontière sans problème, on s'arrête bien à tous les guichets pour bien avoir tous nos "stamps". Le douanier grec nous demande si nous avons des cigarettes (oui), combien (3 cartouches, dont une déjà entamée...), des produits achetés en Turquie d'une valeur de plus de 300€ (non). Il demande à jeter un coup d'oeil dans le camping-car. Il ne monte même pas, demande d'ouvrir la porte des toilettes, mais pas la soute (où sont les cigarettes et les bouteilles d'ouzo !). Et voilà, retour dans l'espace Schengen.

Nous filons en direction de Thessalonique et nous arrêtons sur la plage d'Asprovalta.

Plage à droite


plage à gauche

et camping-car au bord de la plage. Plus près, c'est dedans !

Nous sommes voisins d'un camping-car bulgare et d'un lyonnais.

Lundi matin, jour de marché : les étals se montent juste à côté de nous. Nous n'avons pas besoin d'aller loin pour faire nos courses.

Baignade dans une eau à 24°, d'une clarté telle que l'on voit nettement son ombre sur le fond à 3-4 mètres quand on nage.

Nouvelles tentatives de pêche... infructueuses.

La deuxième nuit à Asprovalta est plus fraîche. Il y a du vent, la mer Egée est agitée, le ciel se couvre.

Petit problème technique : la carte bancaire de Hub est périmée depuis le 30 septembre, et le plafond de retrait sur la carte bancaire d'Agn est atteint. Il faut trouver une connexion internet (dans un café) pour contacter la banquière et relever le plafond. Ce qui est fait.

Nous partons donc mardi matin, cap toujours vers l'ouest, puis vers le nord-ouest. Nous faisons étape au bord d'un lac, à Kastoria. C'est un lac de montagne, entouré de montagnes, avec une température... de montagne en automne. Il fait environ 17°, ça nous change, on ressort les sweats et les blousons ! Nous passons la nuit sur le parking du centre ville, très animé entre 19 et 23h, très calme ensuite.

Mercredi matin, jour de marché. Les fruits et légumes sont variés et peu onéreux : le kilo de pêches est entre 1 et 1,50€, les oranges entre 0,50 et 1€, les tomates à 1,50€...

Maintenant cap au nord : nous entrons en Albanie. Nous sommes déçus, les douaniers n'apposent pas de "stamp" sur nos passeports.
Malgré les panneaux, nous n'avons pas vu plus d'ours ici que d'élan en Norvège !

La monnaie locale est le lek (1€ = 137,7 leks). Apparemment, peu de pièces en circulation. Tout le monde a sa liasse de billets dans la main...

Nous déjeunons dans un petit restau sympa. Salade de tomates, concombres, oignons et fromage (genre feta). Frites (maison, avec des vraies pommes de terre locales). Et une assiette de viande de veau (collier, poitrine, cotelettes) qui nous assure notre ration de protéines pour la semaine. Délicieux. Et boisson comprise, le tout pour l'équivalent de moins de 10€ pour nous deux.

Nos premières impressions sur l'Albanie :

un pays qui a du retard avec routes en mauvais état (et c'est rien de le dire, il faut le voir, ou le rouler pour bien se rendre compte), une agriculture avec des moyens du début ou du milieu du siècle dernier (travail avec des faux, des houes, des araires tirées par des tracteurs antiques,des carrioles surchargées trainées par des ânes ou des petits chevaux maigrichons, meules de foin, gerbes de maïs, vaches, moutons, chèvres, chiens qui se promènent partout plus ou moins librement...), des moyens de locomotion qui semblent aujourd'hui "exotiques" (tricycles à pédales, à moteur, 4L, minibus taxis collectifs, femmes en amazone à l'arrière du vélo ou du scooter...)

un pays qui a un passé dictatorial (blockhaus et casemates partout dans les collines et au bord du lac, militaires et policiers très présents...),

mais un pays qui est en pleine ouverture et en plein développement (chantiers de constructions, Mercedes récentes, voire même un Hummer, téléphone portable omniprésent, internet...).

Les jeunes Albanais ressemblent à tous les jeunes européens (vêtements, chaussures, coiffure...). Mais les plus âgés ont gardé leurs habitudes : les hommes toujours en chemise et veste, les femmes tout de noir vêtues.

Apparemment, les Albanais n'ont pas encore l'habitude des touristes : ils nous regardent avec des yeux ronds, les enfants nous saluent en riant... Mais néanmoins, tout se met en place pour accueillir un éventuel afflux de touristes : hôtels, restaurants, plages privées...

Nous passons une nuit à Pogradec, au bord d'un lac immense, à quelques hectomètres de la frontière avec la Macédoine. Et nous testons pour la première fois le chauffage au gasoil de notre Chausson.


 

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